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Photos : Massimo Ripani
Dans la vallée du Dadès, au Maroc, se cache un trésor qui fait la richesse du pays : une rose unique, à la fragrance particulière, aux arômes poivrés. Prisée des parfumeurs du monde entier, la rose du Dadès livre ses boutons au mois de mai, lors d’une récolte où les senteurs étourdissantes atteignent leur paroxysme lors de la fête qui marque la fin de la cueillette.
Réputée pour sa beauté mais aussi pour son parfum, la rose est la reine des fleurs. Cependant, si plus de cinq mille roses sont dénombrées, peu d’entre elles possèdent un parfum prononcé. Seules trois espèces sont utilisées pour l’isolation de leur essence : parmi elles, la rose du Dadès, qui fait du Maroc l’un des principaux producteurs mondiaux d’essence de rose. Dans la région de Ouarzazate, écrasée de soleil, les petits villages et les maisons traditionnelles en terre cachent au fond de leurs jardins, invisibles de la route, la richesse de la vallée : les rosiers à parfum. La production varie d’une année à l’autre, selon que les gelées de mars aient été clémentes ou pas avec la fleur, mais la vallée du Dadès, appelée « vallée de la rose », produit environ 4 000 tonnes de roses fraîches par an. La récolte de cette fleur odorante mais fragile à lieu durant la première quinzaine de mai, au petit matin, à l’heure où le soleil se lève.
Pour cueillir délicatement les fleurs écloses ou les boutons fermés, il faut une main délicate. Ce sont généralement les femmes et les enfants qui sont préposés à la cueillette, déposant leur trésor dans un sac accroché à la taille. Chaque personne récolte environ 12 kg de fleurs fraîches par jour et il faudra 5 000 kg de roses fraîches pour faire 1 kg d’huile essentielle de rose. Le travail est pénible, car si la fleur est belle, elle est féroce, et les épines sont autant de défenses contre la main du cueilleur. Chaque jour, la moisson arrive à la distillerie de Kelâat M’Gouna, telle une marée de pétales qui s’offre aux rayons du soleil, pour être séchée, puis traitée avant de pouvoir se retrouver dans nos parfums de luxe. Mais pas seulement, car au Maroc, la rose est aussi exploitée à des fins médicinales : maux d’estomac, maux de dents, migraines, états nauséeux et fièvres, autant de soucis que la rose résoudra, sans compter son apport aux soins de la chevelure, du visage et du corps. C’est dire si la fleur est importante pour le pays, tant d’un point de vue économique que culturel. A la fin de la récolte, une grande fête artistique, le festival de la rose de Kelâat M’Gouna, draine durant trois jours, dans une débauche de parfums et de couleurs, des dizaines de milliers de visiteurs marocains et étrangers. Chanteurs, artistes et groupes folkloriques se succèdent, vouant un véritable culte à la célèbre fleur, mais l’apogée du festival, c’est l’élection de Miss Rose, la plus belle fille de la région, qui défile sur un char couvert de roses. Étourdissante fête, dont la reine est une fleur. La rose nous le prouve : la vie peut être courte, mais intense.