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Photos : Richard Taylor
Ville sainte au rayonnement infini, Fès est un modèle de ville orientale, classée patrimoine mondial de l’humanité par l'UNESCO. Inchangée depuis le XIIe siècle, la cité de Fès regorge de trésors architecturaux, artisanaux et culinaires, aujourd’hui menacés par la modernisation. Avant que la richesse de ces pratiques ancestrales ne tombe dans l’oubli, Richard Taylor est allé photographier l’un de ces joyaux : la tannerie.
Située au nord du Maroc, Fès possède la plus grande médina (vieille ville) du monde. Régi par des corporations ancestrales, l'artisanat dessine les contours de la ville : une spécialité par quartier. L'habileté et la dextérité de ces maîtres artisans de génie, participent à la richesse de la ville. Et tout particulièrement la tannerie, l'une des activités les plus importantes de l'artisanat marocain traditionnel, cantonnée à la périphérie de la vieille ville en raison des très fortes odeurs liées aux émanations produites par le travail du cuir.
Grand pays d'élevage, le Maroc fournit aux tanneurs la matière première indispensable à leur activité : les peaux. Quatre types sont utilisés : les peaux de dromadaire et de vache sont les moins chères, tandis que les peaux de chèvre et de mouton sont réservées à la production de cuirs plus précieux. Portées à dos d’âne dans le souk, ces peaux sont tout d’abord plongées quelques jours dans des cuves remplies de chaux, de fiente de pigeon et d’ammoniac pour être nettoyées.
Elles sont ensuite transférées dans des bacs de teinture où, tous les jours, les artisans les foulent à pieds nus. Les forêts marocaines leur fournissent des produits tannants et colorants naturels : le coquelicot pour la teinture rouge, la menthe pour le vert, l’indigotier pour le bleu, le khôl pour le noir, le henné pour le orange, un mélange d’huile et de grenadier pour le jaune. Préparées ainsi pendant une semaine, les peaux sont ensuite rincées et assouplies pendant une journée, avant de passer à l’opération de lissage.
Rendu à la fois souple et résistant, le cuir peut enfin être livré aux artisans babouchiers pour la fabrication des babouches traditionnelles, poufs, sacs et autres articles typiques vendus dans le souk de la vieille ville.
Enivrant de bruits, d'odeurs et de couleurs, le souk des tanneurs est le plus réputé de Fès. Pourtant, le projet de construction d’une usine aux bords de la ville, menace d’extinction la dernière tannerie traditionnelle de la ville. La plus impériale des quatre villes impériales du Maroc, laissera-t-elle s’éteindre un processus de fabrication médiévale au profit de l’industrialisation ? Les dix prochaines années nous le diront…